L’érection n’est pas un phénomène réservé à l’homme. Les femmes ont également des érections.
Les hommes ont un pénis qui peut entrer en érection, alors que les femmes ont une érection du clitoris (Cf anatomie)
Le clitoris et le pénis sont composés d’un gland, de corps caverneux et spongieux et de nombreuses terminaisons nerveuses stimulables.
Sous l’effet d’une stimulation, ces organes vont se gorger de sang et gonfler.
On distingue 3 types d’érections :
– l’érection psychogène : elle répond à une stimulation érotique sensorielle (visuelle, auditive, olfactive, tactile) ou à une excitation cérébrale produite par notre imaginaire (les pensées et les fantasmes).
– l’érection réflexes : Elle est induite par une stimulation directe des organes génitaux. Les nerfs du pénis envoie l’information au centre de l’érection dans la moelle épinière. En retour, l’ordre de l’érection revient au pénis via d’autres nerfs. Le centre de l’érection est aussi en connexion avec le cerveau (si des pensées érotiques sont associées aux caresses, l’érection en est facilitée).
– les érections nocturnes : Elle survient de manière inconsciente depuis la vie fœtale, lors des phases de sommeil paradoxal (4 à 6 érections nocturnes par nuit). Elle est très importante pour maintenir la qualité des corps caverneux et la capacité à avoir des érections.
Avant d’être en érection, le pénis est dans un état qualifié de flaccide. En d’autres termes, il est au repos, mou. Les corps érectiles contiennent peu de sang et le prépuce recouvre le gland. Certains hommes sont circoncis et n’ont donc pas de prépuce.
Différentes phases vont alors se succéder pour mener à l’érection.
Tout commence par le cerveau qui est le premier organe de la sexualité. En effet, lors d’une stimulation sexuelle (physique et/ou mentale), le cerveau transmet des signaux vers les nerfs du pénis à travers la moelle épinière. Ceux-ci provoquent alors une décontraction des fibres musculaires entourant les cavités des corps caverneux érectiles.
Du fait de la décontraction des fibres musculaires, les artères péniennes s’ouvrent et les corps caverneux se remplissent de sang. Le volume du pénis va alors augmenter.
La pression augmente dans les corps caverneux, ce qui comprime les veines en périphérie du pénis et diminue le retour veineux du sang. Le pénis devient alors plus rigide.
Lorsque le pénis est suffisamment stimulée, une éjaculation peut survenir au maximum de l’excitation.
Pour plus d’informations sur l’éjaculation, cliquez ICI.
Les artères qui permettaient, jusque-là, le passage du sang se ferment. La pression diminue et permet aux corps érectiles de se vider. Peu à peu, le pénis redevient mou.
Cette phase de détumescence peut également survenir avant l’orgasme ou l’éjaculation, s’il n’y a aucune stimulation du pénis en érection.
Après ce retour à la phase de repos, il faut un certain temps avant que les nerfs puissent à nouveau être réceptifs aux simulations. C’est ce qu’on appelle la période réfractaire. Celle-ci peut être plus ou moins longue selon l’individu ou l’état de sa satisfaction psychologique. Pour un individu donné la période réfractaire augmente avec l’âge.
Chez la femme, l’excitation donne lieu à un afflux de sang au niveau du vagin et de la vulve responsable de la lubrification vaginale, de l’érection du clitoris et d’une augmentation de l’afflux sanguin au niveau de la vulve.
L’excitation féminine, qui répond plutôt à la voix et à un imaginaire sentimental et romantique, repose sur un équilibre fragile : un mélange savant impliquant la participation de tous les sens, de facteurs émotionnels et physiques, ainsi que de l’imaginaire sexuel. C’est l’entier de son corps, et non pas ses seules zones intimes, qui a besoin d’être érotisé.
Du point de vue physiologique, l’excitation sexuelle naît dans le cerveau, qui réagit à une stimulation sexuelle en envoyant des signaux au reste du corps, surtout dans la région génitale. L’objectif premier est de préparer le corps de la femme à la pénétration, notamment grâce à la lubrification vaginale. Lorsque l’excitation est suffisante, elle peut mener à l’orgasme.
Le cerveau qui est le principal organe de la sexualité va augmenter le rythme cardiaque et la pression artérielle => afflux sanguin au niveau génital.
Cet afflux sanguin fait s’allonger le vagin, qui passe d’une longueur moyenne de 8 cm à 12 cm. Ses parois gonflent aussi, ce qui le rend plus étroit. Comme les cellules de ces parois ne sont pas étanches, elles vont laisser perler un fluide (la transsudation vaginale = cyprine) qui facilitera la pénétration et favorisera la survie des spermatozoïdes (car il neutralise l’acidité vaginale). Au niveau de la vulve, la sécrétion des glandes vulvo-vaginales va lubrifier le vestibule vulvaire.
L’afflux sanguin fait entrer le clitoris en érection : sa tête s’élargit, s’allonge et devient de plus en plus sensible. Le clitoris est un corps érectile qui comporte plus de terminaisons nerveuses que le pénis (près de 8000, contre 6000 pour le gland). D’où la sensibilité extrême du clitoris, qui est également pourvu d’un capuchon et d’un gland visibles. Pourtant, il s’agit d’un organe essentiellement interne : sa partie cachée peut mesurer jusqu’à 10 cm de long et 3 à 6 cm de large. Elle se scinde en deux longues racines entourant les bords latéraux du vagin. Lors de la pénétration, les mouvements du pénis vont compresser le clitoris contre la partie antérieure du vagin, d’où la sensibilité particulière de cette zone. Le vagin lui-même est relativement peu innervé, et donc peu sensible (un point positif pendant l’accouchement!).
L’afflux sanguin conduit les grandes lèvres à se gonfler et s’écarter. Le vestibule, formé par l’intérieur des petites lèvres, se transforme aussi : les petites lèvres prennent du volume et deviennent comme un entonnoir pour guider le pénis vers le vagin. Les grandes et petites lèvres sont également très sensibles et érogènes.
Les seins prennent du volume, les mamelons entrent en érection et les aréoles s’élargissent, avec des veines plus apparentes.
SD