Les infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes chez les 15-24 ans sont la chlamydiose, la papillomatose (appelée également « condylomes » ou « crêtes de coq ») et l’hépatite virale B. Les infections les plus connues sont l’infection à VIH/sida, la syphilis, la gonococcie (ou chaude pisse). Mais il y en a d’autres, comme la trichomonase, l’herpès, ou l’infection à papillomavirus (HPV).
La plupart de ces infections se dépistent et se soignent facilement. Certaines sont plus graves et ne se guérissent pas, comme le VIH. Mais des traitements, qui permettent de maîtriser l’infection dans l’organisme et de vivre avec dans de meilleures conditions de vie, existent.
Pour les hépatite A et B et le HPV, il existe des vaccins. Le vaccin contre l’hépatite B est désormais obligatoire pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018, il existe cependant un rattrapage possible pour les adolescents n’ayant pas été vaccinés durant l’enfance ou plus tard dans certaines situations à risque.
La vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) est indiquée pour l’immunisation active des individus (filles et garçons) à partir de 9 ans contre les maladies dues aux HPV suivantes :
– Lésions précancéreuses et cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus dus aux types d’HPV contenus dans le vaccin,
– Verrues génitales (condylomes acuminés) dues à des types d’HPV contenus dans le vaccin.
Le point commun des IST est qu’elles se transmettent toutes lors des relations sexuelles, principalement par pénétration (vaginale ou anale) et par rapports bucco-génitaux (fellation et cunnilingus).
Pour la syphilis ou l’hépatite B, les rapports bucco-génitaux (bouche / sexe) comme la fellation (stimulation du sexe masculin par la langue) ou le cunnilingus (stimulation du sexe féminin par la langue) non protégés entraînent des risques de transmission pour les deux partenaires, qu’il y ait éjaculation ou non. Il existe également des risques pour les chlamydiae ou la gonococcie.
Pour le VIH (Sida), ces risques existent mais ils sont plus faibles.
Les pénétrations vaginale et anale (sodomie) sans préservatif comportent des risques pour les deux partenaires, pour le VIH et pour toutes les IST ; les risques sont encore plus élevés en cas de saignements, comme pendant la période des règles, lors de la première pénétration sexuelle ou lors d’une pénétration mal lubrifiée.
En cas d’infection, ou dans le doute, éviter les rapports sexuels ou utiliser systématiquement les préservatifs (masculin ou féminin) pour toute pénétration et avec tout partenaire.
Certaines IST, comme l’infection à chlamydia n’ont que très rarement des symptômes. Il faut donc faire un dépistage. Parfois, des signes anormaux (les symptômes) peuvent apparaître sur le corps, notamment sur les organes génitaux, comme des rougeurs, irritations, douleurs au bas-ventre, écoulement vaginal ou urétral, brûlures en urinant, ganglions à l’aine, petites plaies, boutons, petites verrues…
Si parfois les symptômes disparaissent, il est important de savoir qu’une infection se soigne rarement toute seule : elle est donc toujours là et on risque des complications ! On ne le voit pas, mais l’infection continue de détruire les tissus, et lorsque l’on s’aperçoit des dégâts, ils ne peuvent plus être soignés. Quels que soient les signes d’alerte ou les doutes que l’on a, il faut donc consulter un médecin, qui fera le diagnostic et prescrira le traitement nécessaire. Le médecin est soumis au secret professionnel et ne révélera pas ce qui lui sera dit.
Des centres spécialisés, CeGIDD (Centre Gratuit d’Information de Dépistage et de Diagnostic) et CPEF (Centre de Planification et d’Éducation Familiale), existent dans chaque département. Les examens et les traitements y sont gratuits et anonymes (aucun papier d’identité n’est demandé).
En plus des sensations désagréables possibles, les IST peuvent entraîner des complications telles que la stérilité ou le cancer du col de l’utérus. Elles peuvent aussi favoriser la transmission du VIH en cas de rapport sexuel non protégé avec une personne porteuse du virus du sida. Si une IST est diagnostiquée, suivre un traitement est donc indispensable.
Le traitement des IST est le plus souvent simple et efficace. Mais il faut toujours consulter un médecin et ne pas chercher à se soigner tout seul. Il faudra également traiter la (le ou les) partenaire(s), sinon il y a risque de nouvelles contaminations. Dans le cas du VIH et des hépatites, le traitement est plus important et nécessite un suivi médical particulier.
Pour se protéger et protéger l’autre, utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en termes de contamination par le VIH ou les autres IST.
Se faire dépister des IST, comme pour le VIH, de manière régulière lorsque l’on a plusieurs partenaires et à chaque fois que l’on souhaite arrêter le préservatif.
Pour en savoir plus sur les IST, leurs modes de transmission, leur dépistage et les traitements disponibles, rendez-vous sur le site www.info-IST.fr
GG