Corps

C’est le passage de l’enfance à l’adolescence. Elle correspond à d’importantes transformations physiques, psychologiques et physiologiques que chacun vit à son propre rythme et qui provoquent de nombreuses émotions.

 

Le corps devient peu à peu celui d’un adulte. Les organes sexuels, par exemple, se développent pour permettre la reproduction.

 

Durant cette période, garçons et filles cherchent une plus grande autonomie. Ils veulent explorer l’éventail des sentiments et des émotions en dehors du milieu familial, sortir, rencontrer leurs copains/copines, faire de nouvelles rencontres.

 

Dans sa tête, on se sent différent, plus mûr, on a envie d’indépendance et d’exprimer ses propres idées. C’est une période qui peut être difficile pour les adolescents mais aussi pour leurs proches (parents).

Chez le garçon, la puberté débute en général entre 11 et 15 ans : le cerveau va fabriquer de nouvelles hormones qui vont circuler dans le sang et éveiller le fonctionnement des organes sexuels.

 

Tout le corps subit de multiples transformations. La peau devient moins lisse et des boutons d’acné peuvent apparaître ; les poils se développent sur les jambes et les bras, aux aisselles et sur le pubis, et parfois sur le torse et le dos ; un duvet de poils recouvre la lèvre supérieure puis pousse sur le menton, jusqu’à se développer sur les joues ; la musculature augmente progressivement ; avec la croissance du larynx et des cordes vocales, la voix devient de plus en plus grave ; le pénis commence à se développer ; les bourses (scrotum) qui contiennent les testicules deviennent plus foncées ; les testicules deviennent plus gros et commencent à fabriquer des spermatozoïdes. A partir de là les premières éjaculations peuvent survenir.

Chez la fille, la puberté débute en général entre 10 et 15 ans. Comme chez le garçon, le cerveau va fabriquer de nouvelles hormones qui vont circuler dans le sang et éveiller le fonctionnement des organes sexuels.

 

Tout le corps subit de multiples transformations. La peau devient moins lisse, des boutons d’acné peuvent apparaître ; les poils se développent sur les jambes et les bras, aux aisselles et sur le pubis, parfois autour des tétons et dans le bas du dos ; il arrive que le duvet de poils qui recouvre la lèvre supérieure fonce et s’épaississe ; les seins commencent à gonfler ; les hanches s’arrondissent et la taille se marque ; la vulve commence à se développer, petites et grandes lèvres changent d’aspect et de couleur ; dans les ovaires, les ovules commencent à mûrir et l’appareil génital se transforme pour se préparer à une éventuelle maternité ; les premières règles apparaissent et les pertes blanches vaginales deviennent plus fréquentes.

L’arrivée des premières règles est un événement important de la puberté des filles. Les règles c’est du sang qui coule par le vagin, et provenant de l’utérus.

 

Dans les premières années suivants le début de la puberté, les règles ne sont pas toujours très régulières, elles peuvent survenir parfois tous les mois, ou de manière plus espacée. Elles durent quelques jours (entre 3 et 7 jours).

L’utérus se prépare tous les mois à accueillir un oeuf, c’est-à-dire un ovule fécondé par un spermatozoïde.

 

Pour cela, la paroi interne de l’utérus s’épaissit. Si l’ovule est fécondé suite à un rapport sexuel, il reste dans l’utérus et cette paroi continue de se développer. Si la fécondation de l’ovule n’a pas lieu, la partie superficielle de la paroi est évacuée : ce sont les règles.

Pour absorber les pertes de sang, il existe différentes sortes de protections dites « hygiéniques » ou « féminines » (serviettes, tampons, coupes menstruelles…). Elles peuvent être choisies en fonction de ses préférences, du confort d’utilisation ou de leur côté pratique. On les trouve dans les supermarchés ou en pharmacie.

Les règles sont un phénomène naturel qui se reproduit tous les mois de la puberté à la ménopause (environ 50 ans). En revanche, leur disparition avant 50 ans veut toujours dire quelque chose : cela peut être le signe d’une grossesse, d’une infection ou d’un autre problème de santé. Il faut donc, devant toute absence de règles, réaliser un test de grossesse urinaire si un rapport aurait pu être fécondant dans les dernières semaines, et dans le cas où il n’y aurait pas de grossesse aller voir un médecin/ une Sage-Femme pour se rassurer et savoir si cette absence de règles est normale.

Lors du premier rapport vaginal, le plus souvent, l’hymen se rompt, ce qui peut occasionner un petit écoulement de sang. Une douleur peut être ressentie à ce moment-là, mais elle peut être atténuée si l’on est détendue et en confiance, si l’on prend son temps. Avoir parlé de cette première fois avec son partenaire permet également d’aborder ce moment de manière plus sereine.

 

Parfois, les jeunes filles ne saignent pas lors de leur premier rapport sexuel (40% d’entre-elles), soit parce qu’elles n’ont pas d’hymen, soit parce que leur hymen était assez souple pour permettre la pénétration. La virginité n’est donc liée ni à la présence d’un hymen ni au fait de saigner.

Le sexe féminin est constitué de la vulve et du vagin.

 

La vulve est constituée :

• des grandes lèvres et des petites lèvres qui, en avant, forment le capuchon du clitoris,

• de l’urètre par lequel passe l’urine,

• de l’entrée du vagin.

 

La vulve réagit à l’excitation et au cycle menstruel : elle gonfle, se mouille, s’assèche…

 

Le clitoris est le principal organe du plaisir féminin. Il durcit et entre en érection exactement comme le pénis des garçons, mais ça ne se voit pas. Les lèvres, le clitoris et le vagin peuvent avoir des formes, des tailles et des couleurs différentes selon les filles. Pour découvrir son sexe, il est possible de le regarder dans un miroir.

 

L’hymen est une membrane de peau qui ferme partiellement l’entrée du vagin. Il faut savoir que certaines filles n’ont pas d’hymen. L’hymen, lorsqu’il existe, peut être très différent d’une fille à l’autre dans sa forme (rond, ovale, troué…) et plus ou moins souple.

Les pertes blanches sont des sécrétions du vagin. C’est une production naturelle du corps pour humidifier le vagin et préserver sa flore (bactéries présentes naturellement qui protègent la muqueuse).

 

Ces pertes sont donc normales et ne sont pas un signe d’infection. Elles existent d’ailleurs même avant les premières règles et témoignent du début de la puberté.

 

Ces pertes sont plus ou moins importantes, selon les personnes et les périodes de la vie. Elles peuvent varier d’aspect et de consistance selon les moments du cycle.

 

En revanche, si elles deviennent plus abondantes que d’habitude, colorées ou malodorantes, ou qu’elles s’accompagnent de brûlures ou de démangeaisons, elles peuvent alors être signes d’infection. Il faut dans ce cas consulter un médecin ou une Sage-Femme, car des traitements existent.

La partie visible du sexe masculin est formée du pénis et des testicules.

 

Le pénis est constitué :

• du gland, qui est recouvert d’une peau mobile (le prépuce – absent si le garçon est circoncis) ; la bande de peau qui rattache le prépuce au gland se nomme le frein ; la fente présente au bout du gland (méat urétral) sert à uriner et à éjaculer,

• de la verge dont le corps est traversé par un canal, l’urètre, par lequel passe, d’une part, l’urine, et d’autre part le sperme au moment de l’éjaculation ; mais la nature est bien faite : il existe un système qui empêche d’uriner quand on éjacule et d’éjaculer quand on urine ; le pénis est aussi constitué de tissus, de muscles « lisses », d’artères, de veines, de nerfs ; dès qu’il y a excitation, par des caresses ou même par une simple pensée, le sang afflue dans la verge et le gland : le pénis grossit, durcit et se redresse. C’est ce qu’on appelle l’érection.

 

Les testicules se trouvent à l’intérieur d’une membrane, le scrotum. C’est dans les testicules que se fabrique l’hormone masculine, la testostérone. Elle est responsable, à la puberté, de l’apparition des poils, de la mue de la voix (qui devient grave), du développement des muscles, et aussi de la fabrication des spermatozoïdes. La fabrication des spermatozoïdes a lieu dans les testicules. Les testicules sont sensibles aux caresses comme toutes les zones érogènes. Pendant le rapport sexuel, le scrotum durcit et soulève les testicules qui grossissent.


La question de la taille de leur sexe, mais aussi de leurs testicules, préoccupe de nombreux garçons. En effet, ils ont tendance à l’associer au fait d’être viril. Pourtant, plusieurs choses viennent contredire cette certitude bien installée.

 

D’une part, la taille du sexe varie avec l’âge : c’est seulement à la fin de la puberté, vers 17-18 ans, que sa taille devient définitive. La taille du sexe varie également selon que le pénis est au repos ou en érection.

 

Et puis la définition de la virilité varie, elle aussi, selon les personnes et les sociétés. Dans tous les cas, la taille du sexe ne changera rien au plaisir que l’on peut ressentir et donner.

Lorsque la peau du prépuce est trop serrée, le garçon a du mal à dégager le gland du pénis (décalotter). Cela peut être douloureux lors des rapports sexuels ou au cours de la toilette. Le traitement peut consister en une petite intervention chirurgicale, ou la circoncision.

La circoncision consiste à retirer la totalité ou une partie du prépuce (peau recouvrant le gland du pénis). Elle se pratique pour des raisons culturelles, religieuses, ou parfois pour des raisons médicales (notamment en cas de phimosis).

 

C’est une mutilation sexuelle interdite et punie par la loi en France !

 

L’excision consiste à couper de manière plus ou moins importante le clitoris et les petites ou grandes lèvres d’une fille. Elle se pratique uniquement pour des raisons culturelles et religieuses. L’excision a des conséquences graves sur la santé et la sexualité des femmes. Aujourd’hui, les femmes excisées peuvent avoir recours à la chirurgie réparatrice.

Pour les garçons, quand on prend sa douche, il est important de se laver le sexe à l’eau et au savon. Après avoir savonné le pénis et, si on n’est pas circoncis, dégagé le gland du prépuce (ramener en arrière la peau qui recouvre le gland), il faut le savonner à sa base, là où s’accumulent des sécrétions blanchâtres dans lesquelles peuvent être présents de nombreux microbes. Il faut ensuite se rincer et se sécher soigneusement car les microbes se développent facilement sur la peau humide.

 

Pour les filles, le lavage du sexe doit être fait en savonnant la vulve (le sexe), puis il faut rincer et se sécher soigneusement. Tous ces gestes doivent s’effectuer de l’avant vers l’arrière pour éviter de ramener des microbes de l’anus vers la vulve. Il ne faut pas se laver l’intérieur du vagin (sauf indication médicale), car il reste naturellement propre grâce à ses sécrétions et s’auto-nettoie.

GG