Sexualité

C’est le fait d’utiliser son corps pour prendre du plaisir, seul(e) ou avec d’autres personnes. La sexualité nous concerne tous dès notre naissance et évolue jusqu’à la fin de notre vie. En matière de sexualité, il existe des limites fixées par la loi, mais il n’y a pas de norme. Ce qui compte, c’est d’écouter ses propres désirs ainsi que ceux du ou de la partenaire, dans un respect mutuel. Notre corps nous appartient, et personne ne doit se sentir obligé de faire quelque chose dont il n’a pas envie sur le moment.

 

C’est ce qu’on appelle le consentement. Seule la sexualité dans un consentement mutuel nous rendra heureux.

L’orientation sexuelle est, en sciences humaines et sociales, un désir affectif et/ou sexuel, une attirance érotique pour le sexe opposé (hétérosexualité), le même sexe (homosexualité), ou les deux (bisexualité).

 

L’orientation sexuelle concerne chaque personne individuellement. Ce n’est pas un choix conscient.

 

À l’adolescence, on peut éprouver une attirance physique ou sexuelle, un sentiment amoureux, pour quelqu’un du même sexe et cela peut être une simple étape de la vie affective ou le début d’une véritable expression homosexuelle.

 

L’homosexualité peut encore être mal perçue par la société, l’entourage de la personne, et parfois c’est difficile à vivre. Il ne faut alors pas hésiter à en parler, il existe des professionnels pour cela, qui peuvent être d’un grand soutien. Il est par exemple possible d’appeler le 0810 20 30 40 (Ligne Azur), une ligne d’écoute anonyme et confidentielle.

C’est se donner du plaisir. A l’adolescence, c’est aussi découvrir son corps et de nouvelles sensations.

 

La masturbation peut s’accompagner d’éjaculation chez le garçon à partir de la puberté, et de sécrétions chez la fille. Les caresses sont souvent accompagnées d’images ou de scènes érotiques qui défilent dans la tête.

 

Cette pratique sexuelle, solitaire ou non, est normale et contribue à l’apprentissage du plaisir et de la maîtrise de son excitation. C’est une pratique qui se fait dans la sphère privée (dans l’intimité de sa chambre, de son lit, de la salle de bain…), et non dans la sphère publique.

 

À l’âge de 18 ans, beaucoup de garçons et de filles déclarent s’être déjà masturbés.

Chez la fille, lors d’une excitation sexuelle, la vulve se modifie et s’humidifie. Certains appellent cela « mouiller ». Le liquide produit (sécrétions vaginales) fonctionne alors comme un lubrifiant naturel. Il rend la pénétration plus agréable et protège le vagin des irritations.

 

En cas d’insuffisance ou d’absence de ce lubrifiant naturel (sécheresse vaginale), des douleurs, des irritations, des saignements peuvent survenir. Il y a aussi plus de risques que le préservatif craque lors d’un rapport sexuel.

 

Le fait de ne pas « mouiller » peut être la conséquence d’un rapport un peu trop précipité. Cela peut être aussi dû à des soucis, à l’angoisse, au stress, à la fatigue, ou à la prise de certains médicaments. Dans ce cas, il faut savoir attendre ou oser dire non.

 

En l’absence de ce lubrifiant naturel, il est possible d’utiliser un gel lubrifiant que l’on trouve en pharmacie. Attention, celui-ci doit être à base d’eau ou de silicone si l’on utilise un préservatif. Il ne faut jamais utiliser de corps gras, comme l’huile, la vaseline ou le beurre avec les préservatifs !

Bander (avoir une érection), c’est lorsque le pénis du garçon devient dur, raide, car il se remplit de sang comme une éponge. Cela peut arriver à n’importe quel âge (même chez les bébés !).

 

Les érections involontaires ou automatiques sont naturelles et peuvent se produire toute la vie chez un homme. Lorsque l’on dort, le système nerveux est stimulé, on passe par différentes phases de sommeil pendant lesquelles l’activité mentale peut être très intense. Cela peut alors occasionner des érections nocturnes, voire des éjaculations nocturnes.

 

Les rêves érotiques peuvent aussi provoquer une érection et une éjaculation.

Le garçon peut trouver, au réveil, des taches humides sur ses draps, sur son pyjama ou son caleçon. Lors de l’excitation provoquée par un rêve, érotique ou non, un peu de lubrifiant naturel (le liquide pré-séminal) peut avoir humidifié l’extrémité de son sexe. Parfois, c’est une éjaculation (émission de sperme) nocturne occasionnée par des rêves érotiques.

Lorsqu’elles sont caressées, touchées, titillées, toutes les parties du corps peuvent être érogènes, c’est-à-dire sources de plaisir. Parmi les plus sensibles, il y a, bien sûr, les parties génitales, mais il y a également beaucoup d’autres endroits à découvrir sur son propre corps et sur celui de son ou de sa partenaire. Il ne faut pas hésiter à guider l’autre dans cette recherche de sensibilité, différente pour chacun de nous. A l’inverse, il est important de dire à l’autre que telles ou telles caresses ne sont pas ressenties comme agréables.

Il n’y a pas de critères de beauté universels pour plaire à quelqu’un, qu’on soit mince ou rond, grand ou petit, sportif ou non, ou de telle ou telle origine, il y aura toujours quelqu’un à qui plaire.

 

Lorsqu’on est attiré par une personne, on peut se sentir intimidé et avoir du mal à aborder cette personne. On peut rougir, avoir les mains moites, le cœur qui s’accélère.

 

Cela peut être difficile de faire part de ses sentiments à cette personne.

 

Parfois, il n’est pas nécessaire de parler pour faire comprendre à l’autre qu’il ou elle nous plaît. L’expression du visage, le regard et l’attitude peuvent montrer qu’il y a une attirance mutuelle.

 

Lorsqu’une personne nous plaît nous pensons souvent à elle, et on aimerait passer du temps avec elle.

 

Cependant, il peut arriver que cette attirance ne soit pas réciproque et il faut respecter le choix de l’autre, même si ça peut nous rendre triste.

C’est une sensation de plaisir très intense pouvant se produire au cours d’un rapport sexuel ou d’une masturbation, chez la fille comme chez le garçon. En général, au moment de l’orgasme, la respiration et le cœur s’accélèrent, les muscles de la zone génitale se contractent. Il procure ensuite une sensation de bien-être et de détente physique et mentale.

 

Chez le garçon, l’orgasme est souvent lié à l’éjaculation. Mais un garçon peut aussi avoir un orgasme sans éjaculation ou une éjaculation sans orgasme.

 

L’orgasme n’arrive pas lors de toutes les relations sexuelles, ce qui n’empêche pas pour autant les partenaires de partager du plaisir.

 

L’orgasme n’arrive pas lors de toutes les relations sexuelles, ce qui n’empêche pas
pour autant les partenaires de partager du plaisir.

Il y a de nombreuses façons de faire l’amour. C’est un apprentissage tout au long de la vie. En effet, il n’y a pas de mode d’emploi. Ce qui plaît à quelqu’un ne plaît pas forcement à une autre personne.

 

Chacun peut découvrir les manières qui lui conviennent le mieux : effectuer de nombreuses caresses sur tout le corps, des frottements, des stimulations (du pénis, de la vulve) et des pénétrations (vaginale, anale ou buccale).

 

L’important, c’est d’en avoir envie et de se sentir prêt. Les limites étant le désir, le respect de l’autre et l’imagination des deux partenaires !

 

Généralement, on utilise le terme « faire l’amour » pour avoir un rapport sexuel, pour dire que ce rapport est l’expression physique d’un sentiment. Mais il est possible d’avoir envie d’un rapport sexuel sans être amoureux. C’est mieux quand les deux partenaires abordent ce rapport sexuel avec la même intention…

Il est possible de partager beaucoup de plaisir sans pénétration, par exemple par des caresses sur tout le corps ou au niveau des principales zones érogènes. Des baisers, des frottements contre le pubis, entre les cuisses ou les seins ou toute autre zone érogène du partenaire peuvent apporter du plaisir.

 

On peut ne pas être toujours prêt pour des pratiques sexuelles avec pénétration, pour des raisons personnelles, morales ou religieuses, momentanées ou plus durables. Dans ce cas, les caresses ou la masturbation peuvent aussi être une façon de donner et de recevoir du plaisir sexuel.

C’est se donner, avoir et donner du plaisir avec son corps, ses zones érogènes, ses organes génitaux, par des caresses, des baisers, des frottements, des pénétrations, etc. Comme la sexualité est différente d’une personne à l’autre, les besoins, les envies, les zones érogènes et la définition du plaisir ne sont pas les mêmes pour tous.

 

C’est ne jamais ressentir de plaisir lors d’un acte sexuel, et ce sur le long terme. Ce terme s’applique essentiellement à la sexualité féminine, mais l’absence de plaisir peut aussi se retrouver chez les garçons.

 

De nombreuses raisons peuvent expliquer cette situation, comme des soucis ou une absence de sentiments ou de désir. Mais, le plus souvent, l’absence de plaisir n’est pas définitive et les choses s’arrangent avec le temps, en en parlant (avec son ou sa partenaire, par exemple, ou des professionnels comme le sexologue, le gynécologue, la Sage-Femme…) ou en explorant son corps.

 

Lors des premières expériences sexuelles, il peut arriver que les filles, comme les garçons, éprouvent peu ou pas de plaisir, mais ce n’est pas pour cela qu’elles n’auront jamais de plaisir au cours de leur vie.

C’est l’impossibilité pour le garçon d’avoir une érection qui lui permette une pénétration. Ces pannes peuvent n’être que passagères, liées au stress, à un manque de désir, mais aussi à un désir trop important. Pour dédramatiser la situation, on peut essayer d’en parler avec sa/son partenaire et/ou des professionnels (sexologue, urologue, psychologue…).

C’est éjaculer avant d’avoir pénétré sa (ou son) partenaire ou tout au début de la pénétration. Cela arrive souvent lors des premières relations ou lorsqu’on n’est pas très sûr de soi, ou bien si on a du mal à se contrôler. Cela s’arrange avec le temps et avec l’aide de sa (ou son) partenaire. Il est possible d’apprendre à maîtriser petit à petit son excitation.

 

L’éjaculation précoce peut également être liée à des problèmes de stress, d’angoisse, dont on peut aussi parler avec quelqu’un de confiance ou avec un professionnel.

Il n’y a pas d’âge idéal pour avoir ses premiers rapports sexuels. Chacun doit pouvoir ressentir quand il est prêt et, surtout, quand le désir est partagé.

 

Actuellement, l’âge du premier rapport sexuel en France est en moyenne de 17 ans. Cette moyenne n’a pas bougé depuis 50 ans. Cela ne veut pas dire qu’il faut impérativement avoir débuté son activité sexuelle à cet âge.

Pas prêt(e), pas le bon moment, pas à cet endroit, pas de préservatif sur soi… Les raisons de ne pas avoir envie d’un rapport sexuel ou d’être caressé(e) de manière intime sont multiples. Il peut être difficile de les exprimer, soit parce qu’on est gêné, soit parce qu’on a peur de la réaction de l’autre. Mais savoir dire « non », savoir dire « stop » quand les choses vont trop loin, qu’elles ne correspondent plus à ce qu’on désire, savoir écouter son ressenti, c’est important, notamment pour bien vivre ses prochains rapports.

 

On peut parler de ses freins avec son ou sa partenaire. Pas forcément pour le/la convaincre mais pour être compris(e). Ce qui est recherché avant tout, c’est un plaisir partagé. Il ne faut pas s’oublier soi-même, car on existe à deux dans une relation, et les deux désirs doivent pouvoir s’exprimer.

Notre corps nous appartient et notre sexualité aussi. Mais cette liberté est confrontée à des limites (Code civil, Code pénal, Code de santé publique) qui visent à protéger les personnes.

 

La loi ne fixe pas l’âge à partir duquel une personne a le droit d’avoir des relations sexuelles. Par conséquent, elle n’interdit pas à deux adolescents d’avoir des relations sexuelles si tous les deux sont d’accord. En revanche, une personne majeure (qui a atteint l’âge de 18 ans) n’a pas le droit d’avoir des contacts sexuels (caresses, pénétration) avec une personne mineure de moins de 15 ans, même si cette dernière est consentante.

Les agressions sexuelles, ce sont tous les gestes à caractère sexuel (autres que le viol), avec ou sans contact physique, commis par un individu, quel que soit son âge, sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, par une manipulation affective ou par du chantage. Elles visent à soumettre l’autre à ses propres désirs, en abusant de son pouvoir, en utilisant la force ou la contrainte, ou en la menaçant (de manière implicite ou explicite). L’agression sexuelle porte atteinte aux droits fondamentaux, notamment à l’intégrité physique et psychologique, et à la sécurité de la personne agressée.

 

Le viol est un crime, jugé en cour d’assise et puni de 15 ans de prison. Il s’agit de tout acte sexuel de pénétration (avec le sexe, la bouche, les doigts…), commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.

Un pédophile, c’est un adulte (homme ou femme) qui est attiré sexuellement par des enfants. La loi interdit et condamne à une peine de prison toute personne majeure ayant des contacts sexuels (caresses, pénétrations) avec un jeune de moins de 15 ans.

 

Les conséquences psychologiques pour ce jeune peuvent être très graves. Ce sont donc des faits dont il est important de parler s’ils se produisent : avec ses parents, ses amis, un médecin, une personne de confiance, ou en appelant le 119 (Allô Enfance en danger), une ligne d’écoute gratuite et confidentielle.

C’est la mise en scène par des films, des photos, des textes ou des dessins (BD), de rapports sexuels dans le but d’exciter sexuellement le spectateur ou le lecteur. Les films et les revues pornographiques mettent souvent en scène des stéréotypes (clichés) de domination sexuelle : des pénis surdimensionnés, des femmes ou des hommes soumis à d’autres, humiliés, méprisés, parfois violentés… Ces images ne correspondent pas à la réalité.

 

La pornographie ne reflète pas la vie sexuelle de la plupart des gens.

 

Elle joue avec l’imagination, les fantasmes, c’est pour cela qu’il s’agit de fiction. Montrer des images pornographiques à une personne contre sa volonté, c’est une agression : cela peut choquer.

 

Les films et les revues pornographiques sont interdits aux moins de 18 ans. Il est également interdit (et puni par la loi) de montrer des images pornographiques à un(e) mineur(e) de moins de 18 ans et de mettre en scène des mineurs dans des films ou des photos pornographiques.

GG