C’est l’ensemble des moyens qui permettent à une fille et un garçon d’éviter une grossesse à l’occasion d’une relation sexuelle.
En France, la contraception est libre et délivrée de manière anonyme et gratuite pour les mineures dans les Centres de Plannification et d’Education Familiale (CPEF) et par le Planning Familial.
Le choix d’un moyen de contraception est une affaire individuelle (et/ou de couple) dont on peut parler avec un médecin (généraliste ou gynécologue) ou une sage-femme. Les infirmières scolaires, les pharmaciens et le Centre de Planification et d’Éducation Familiale sont également là pour vous informer. Dans tous les cas, ce dialogue est confidentiel.
Il existe aujourd’hui beaucoup de moyens de contraception différents, ce qui permet de choisir le plus adapté à sa situation médicale, affective, à ses envies et à ses besoins.
En voici quelques-uns :
• La pilule est un comprimé à prendre chaque jour. Elle est très efficace si la prise quotidienne et à heure fixe est bien respectée et si elle est adaptée à la situation médicale personnelle.
• Le dispositif intra-utérin (stérilet) est un petit objet que l’on place dans l’utérus. Il peut soit diffuser des hormones, soit être recouvert de cuivre. Placé pour une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans, il constitue une méthode fiable, sans risque d’oubli, et qui peut être posé même sans avoir déjà eu un enfant.
• Le patch contraceptif est un patch à coller soi-même sur la peau une fois par semaine pendant 3 semaines. Utilisé tous les mois, c’est un moyen de contraception
hormonale facile à utiliser et efficace.
• L’implant contraceptif est une méthode hormonale qui consiste en un petit bâtonnet que l’on insère sous la peau du bras. L’insertion se fait sous anesthésie locale. Discret et sans risque d’oubli, il est efficace trois années d’affilée.
• L’anneau vaginal est un anneau souple à placer soi-même dans le vagin, comme un tampon. On le laisse en place pendant 3 semaines. C’est un moyen de contraception hormonale efficace qui permet d’éviter les oublis.
Attention, aucun de ces moyens de contraception ne protège du VIH/sida et des IST. Quel que soit le contraceptif utilisé, il est donc important d’utiliser aussi un préservatif tant que les deux partenaires n’ont pas les résultats de leurs tests de dépistage du VIH/sida et des autres IST.
Si certains contraceptifs sont disponibles sans prescription (préservatifs, spermicides), la plupart nécessitent une ordonnance qui peut être délivrée par un médecin généraliste, un gynécologue, une sage-femme, ou dans le cadre d’une consultation dans un Centre de Planification et d’Éducation Familiale (CPEF).
Lors de la consultation, le passage par un examen gynécologique n’est pas obligatoire. Cependant c’est une occasion de parler de prévention et dépistage des IST.
L’infirmière scolaire et le pharmacien peuvent également renouveler la prescription de contraceptifs dans certaines conditions.
Il s’agit d’une contraception de rattrapage, que l’on doit prendre le plus rapidement possible après un rapport sexuel non ou mal protégé. Par exemple, si la fille ne prend pas de contraception, si elle l’a oubliée, si la relation sexuelle a eu lieu sans protection (préservatif) ou encore si le préservatif a craqué.
Plus elle est prise rapidement après le rapport, plus elle est efficace. La contraception d’urgence a moins d’efficacité qu’une contraception prise quotidiennement sans oublis.
La contraception d’urgence consiste en un comprimé à avaler qui va permettre à la fille, en retardant l’ovulation, de ne pas être enceinte.
La contraception d’urgence est délivrée sans ordonnance, dans les pharmacies, à l’infirmerie du collège et du lycée ou dans les CPEF ; il existe deux types de contraception d’urgence :
• une qui peut être prise jusqu’à 72 heures (3 jours) après le rapport,
• une autre qui peut être prise jusqu’à 120 heures (5 jours) après le rapport.
Les deux sont gratuites pour les mineures. Sur prescription, la contraception d’urgence est remboursée à 65 % par la sécurité sociale.
Après la prise de la contraception d’urgence, la femme doit vérifier qu’elle n’est pas enceinte (arrivée des règles). S’il y a un retard de règle il sera alors nécessaire de réaliser chez sois un test de grossesse urinaire que l’on peut trouver en grande surface, ou en pharmacie. Il est également possible de le réaliser dans un Centre de Planification et d’Éducation Familiale.
C’est un endroit où l’on peut parler avec des personnes compétentes des questions liées à la sexualité et à la contraception.
Dans un CPEF, garçons et filles peuvent bénéficier gratuitement et anonymement d’une consultation relative à la contraception, même s’ils sont mineurs. Tous les moyens de contraception y sont prescrits ou délivrés aux mineur(e)s, y compris les préservatifs et la contraception d’urgence. Les consultations sont assurées par des spécialistes (médecin, gynécologue, sage-femme, conseillère conjugale). Dans certains centres, un dépistage des IST et du VIH/sida peut être réalisé de manière anonyme.
GG