Le sida (syndrome d’immunodéficience acquise) est une maladie transmissible, provoquée par un virus appelé VIH (virus de l’immunodéficience humaine).
Ce virus s’attaque au système qui défend l’organisme contre les maladies (le système immunitaire). Progressivement, il détruit certains éléments essentiels du système immunitaire, en particulier des globules blancs appelés « lymphocytes CD4 ».
Quand le taux de CD4 est trop bas, le corps ne peut plus se défendre, et des infections graves peuvent alors survenir). C’est à ce stade que l’on parle de maladie du sida, car, avant ce stade, on parle d’ « infection à VIH ».
Être séropositif pour le VIH (virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida), c’est être porteur du virus VIH. Celui-ci se développe dans le corps pendant plusieurs années avant que le sida apparaisse et que l’on ait des signes de la maladie. En revanche, une personne séropositive sans symptômes peut quand même transmettre le virus à une autre personne. Cela peut arriver soit lors d’une relation sexuelle non protégée par un préservatif masculin ou féminin, soit par le sang ou encore de la mère à l’enfant lors de l’allaitement ou de la grossesse.
Au moindre doute, il est important de faire un test de dépistage pour connaître son statut sérologique.
Si l’on est séropositif, le savoir le plus rapidement possible permet d’être mieux pris en charge médicalement. De nos jours, grâce aux traitements, on peut avoir quasiment la même espérance de vie qu’une personne séronégative, travailler, avoir des projets et fonder une famille.
Savoir que l’on est séropositif et prendre un traitement permet aussi de réduire le risque de transmettre le virus au(x) partenaire(s). Cela rend possible une vie sexuelle à la fois épanouie et responsable.
Le virus du sida peut être présent dans certains liquides du corps :
– le sang,
– le sperme et le liquide qui survient avant l’éjaculation (liquide pré-séminal),
– les sécrétions vaginales (cyprine),
– le lait maternel.
Il existe trois voies de transmission de ces liquides et ce sont les seules :
– la transmission sexuelle, lors de pénétrations vaginales, anales ou orales, non protégées par un préservatif avec une personne séropositive ne connaissant pas son statut sérologique (c’est-à-dire porteuse du VIH),
– la transmission sanguine, par exemple lors de l’échange de seringues ou de pailles pour « sniffer », chez les usagers de drogues,
– la transmission de la mère à l’enfant : lorsqu’une femme séropositive (sans traitement) est enceinte, le virus peut passer de la mère à l’enfant, surtout lors de l’accouchement. Après la naissance, pour éviter la contamination par le lait maternel, on conseille aux mères séropositives de ne pas allaiter. Actuellement, cette transmission se fait dans moins de 2% des cas.
Le plus souvent il n’y a aucun symptôme et l’infection évolue à bas bruit jusqu’au stade SIDA.
Toutefois, après une prise de risque, si une personne a été contaminée par le VIH, il est possible que certains symptômes apparaissent dans un délai de 5 à 30 jours :
– fièvre supérieure à 38° souvent accompagnée d’une angine et de ganglions. C’est ce que l’on appelle un syndrome « pseudo grippal », donc qui ressemble à une grippe,
– rash cutané (des plaques rouges sur le corps, comme une allergie), maux de tête, maux de ventre, diarrhées.
Tous ces symptômes ne sont cependant pas spécifiques à une contamination par le VIH et peuvent être dus à d’autres infections virales ou non (allergie, véritable grippe, hépatite, etc).
En faisant une simple prise de sang. Le test de dépistage permet de rechercher dans le sang soit la présence de traces du virus, soit celle des anticorps.
Si le test de dépistage est simple à réaliser, on peut parfois avoir peur de le faire par crainte du résultat. En appelant le 0 800 840 800 (Sida Info Service) il est possible d’exprimer son angoisse et de comprendre pourquoi faire le test, c’est important.
Pour effectuer un test de dépistage sans prescription, il existe au moins un CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) dans chaque département. Certains CPEF (Centres de planification ou d’éducation familiale) peuvent également réaliser ces tests. On peut aussi effectuer le test de dépistage du VIH et des autres IST dans un laboratoire de ville sur prescription médicale (suite à un rendez-vous avec un médecin généraliste ou spécialiste).
Des auto-tests sont également disponibles de manière payante en pharmacie afin de réaliser le dépistage du VIH sois-même, mais il ne détectera le virus que 3 mois après la prise de risque.
Pour le moment, il n’existe pas de traitement qui guérisse et élimine totalement le virus dans le corps. Mais il est possible de bloquer le développement du virus. Commencés tôt et bien suivis, les traitements existants bloquent l’évolution de l’infection. Ils permettent aux séropositifs d’être moins contaminants et de rester en vie aussi longtemps que les personnes séronégatives.
Les médicaments utilisés dans le traitement du VIH/sida doivent être pris à vie. Ils peuvent avoir des effets secondaires importants, qui peuvent être très gênants dans la vie quotidienne. Mais s’ils sont bien pris chaque jour, et si le suivi médical est régulier, vivre bien et longtemps avec le VIH est désormais possible.
En France, toute personne atteinte par le VIH peut bénéficier d’une prise en charge sociale et médicale (les soins sont entièrement remboursés par l’Assurance Maladie).
On parle de plus en plus de prévention combinée pour se protéger efficacement de l’infection par le VIH et des autres IST (Infections Sexuellement Transmissibles). Mais de quoi s’agit-il ?
C’est la possibilité de combiner plusieurs outils de préventions en fonction de sa situation, de ses besoins, de ses pratiques ou de son mode de vie.
La sexualité est une affaire très personnelle, avec des pratiques et des désirs qui varient d’une personne à l’autre. D’où l’intérêt de la prévention combinée qui élargit le choix des stratégies de prévention. A chacun de faire le bon choix.
La prévention combinée repose sur trois grandes stratégies :
– L’utilisation des préservatifs,
– La promotion du dépistage,
– Les avancées des traitements : le traitement d’une personne séropositive comme Prévention (TasP), le traitement préventif des personnes très exposées au VIH (appelé la PrEP), le Traitement Post Exposition après une prise de risque (le TPE),
– Don ou échange de matériel à usage unique pour les personnes utilisatrices de drogues par voie intranasale et/ou intraveineuse.
Les discriminations et le rejet des personnes séropositives restent aujourd’hui trop fréquents. Lorsqu’on veut aider une personne séropositive, le plus important est d’être à l’écoute, de ne pas la laisser tomber, d’être ou de rester un(e) vrai(e) ami(e) sur qui elle peut compter. On peut lui venir en aide dans la vie de tous les jours, l’accompagner dans ses loisirs, mais le principal est de savoir être là, lorsqu’elle en ressent le besoin.
Sida Info Service (0800 840 800) et diverses associations sont là pour répondre à toutes questions et aider. On peut conseiller à son ami(e) de les appeler afin qu’il ou elle puisse rencontrer une personne spécialisée dans l’écoute des personnes séropositives ou de leurs proches.
GG