L’hépatite A est une maladie infectieuse du foie causée par un virus (VHA). La sévérité de cette maladie varie, allant d’une maladie bénigne qui dure une semaine ou deux à une maladie gravement invalidante qui dure plusieurs mois.
Contrairement aux hépatites B et C, l’hépatite A n’entraîne pas de maladie hépatique chronique et est rarement mortelle. Elle peut toutefois provoquer une hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë), dont l’issue est souvent fatale.
Le VHA est peu présent en Europe et reste une IST plutôt rare.
L’hépatite A se transmet habituellement par l’alimentation (aliments ou eau souillés par le virus).
Dans certains cas, elle peut être transmise au cours de certaines pratiques sexuelles lorsqu’il y a un contact oro-fécal (entre l’anus d’une personne porteuse du virus et la bouche de son/sa/ses partenaire·s) direct ou indirect : anulingus, doigt dans l’anus suivi d’un mauvais lavage des mains…
Les trois quarts des personnes infectées par le virus de l’hépatite A présentent des symptômes. Parmi ces symptômes figurent :
– la fièvre,
– la fatigue,
– une perte d’appétit,
– des nausées, des douleurs abdominales,
– une coloration foncée des urines
– une coloration jaunâtre de la peau et du blanc des yeux (ictère).
Les signes et symptômes sont plus apparents chez les adultes que chez les enfants.
La période de contagion débute deux semaines avant l’apparition des symptômes pour se terminer deux semaines après leur disparition. Cependant, une personne infectée qui ne présente aucun symptôme peut quand même transmettre le virus. Contrairement à certains autres types d’hépatite virale, l’hépatite A n’est pas une maladie de longue durée (chronique) et n’est généralement pas mortelle.
Les personnes souffrant déjà d’une maladie du foie sont davantage exposées à diverses complications. La gravité de la maladie a tendance à croître avec l’âge. Une fois qu’ils ont été infectés, la plupart des gens acquièrent une immunité à vie contre l’hépatite A.
Le test couramment effectué en vue de déceler l’hépatite A est un test de détection des anticorps.
Lorsqu’une personne est infectée, l’organisme produit des anticorps afin de se protéger contre ce virus. Un test sanguin permet de mesurer la quantité d’anticorps présents dans l’organisme. L’amplification par la polymérase après transcription inverse (RT-PCR) est un autre test utilisé pour la détection du virus de l’hépatite A.
Un médecin doit également effectuer un examen médical complet et recueillir divers renseignements concernant vos activités afin de poser un diagnostic clinique d’hépatite A.
Il n’existe pas de traitement précis contre l’hépatite A.
Le rétablissement est lent et peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois. Il est important de remplacer les liquides perdus par les vomissements ou la diarrhée.
Il peut aussi être nécessaire d’éviter certains médicaments courants tels que le paracétamol et les médicaments contre les vomissements.
Un vaccin très efficace existe contre l’hépatite A.
Il est surtout recommandé aux personnes se rendant dans les régions du monde où le virus est répandu (Asie, Afrique, Amérique du Sud, et dans une moindre mesure Europe de l’Est), ainsi qu’aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH).