Le mot « orgasme » vient du grec et signifie littéralement « bouillonner de plaisir ».Plus qu’un simple moment agréable, l’orgasme est un véritable remède contre la douleur, l’anxiété et la morosité. Quand il survient, c’est tout le corps qui se trouve impacté par ses effets.
L’orgasme est un processus physiologique complexe qui fait intervenir le système nerveux et le système hormonal. Ces systèmes induisent des actions volontaires (baisers, caresses, stimulation…) et des actions involontaires (contraction ou relâchement de certains muscles, sécrétions, modification de la perception sensorielle…).
Lors de la réponse sexuelle féminine, le plaisir est par définition l’atteinte de l’orgasme. La principale phase qui va mener au plaisir est la phase d’excitation qui correspond à la lubrification et à l’expansion vaginale.
En effet, chez la femme, il existe plusieurs sources d’excitation physiologiques qui mènent à l’orgasme. L’excitation corporelle au niveau de la vulve, du clitoris, au niveau périnéale mais également au niveau des autres zones érogènes comme les seins. Mais cette excitation doit être accompagnée d’une stimulation psychique et d’un abandon aux sensations créées.
L’âge, les hormones, les traitements médicamenteux, les pathologies ont une influence directe sur la sexualité féminine.
La principale pathologie du plaisir est l’anorgasmie.
La femme peut ressentir beaucoup de désir et d’excitation pendant le rapport, mais sans jamais ressentir l’orgasme.
Les causes d’anorgasmie sont variables. L’anorgasmie peut être d’origine organique, due à certaines circonstances de la vie, primaires ou secondaires.
Les anorgasmies d’origine organique :
Ces anorgasmies ne sont pas les plus fréquentes, mais elles doivent cependant être recherchées. En endocrinopathie, l’hyperprolactinémie peut avoir un retentissement sur la sexualité féminine, notamment sur le désir ce qui entraine une anorgasmie. Car comme vu précédemment, la prolactine a un effet inhibiteur sur le désir. Les maladies chroniques graves, comme les cardiopathies, neuropathies, néphropathies, cancers ont également un effet négatif sur la sexualité. Les pathologies psychiatriques, notamment la dépression, peuvent être à l’origine d’une absence d’orgasme.
La iatrogénie médicamenteuse peut être une des causes d’anorgasmie.
Les anorgasmies primaires :
Les anorgasmies sont dites primaires lorsqu’elles existent depuis toujours. Elles sont dues à un blocage de l’expression sexuelle et de la recherche du plaisir.
Ce blocage peut se différencier en trois degrés :
– Le premier degré est un trouble de l’apprentissage sexuel. La femme se fait de fausses idées sur l’orgasme. Il y a un manque d’expérience à deux et un manque d’apprentissage personnel dans la recherche du plaisir, notamment une absence de masturbation.
– Le second degré est une problématique sexuelle mineure. La femme peut avoir un manque de confiance en soi, une peur d’être anormale, abandonnée ou avoir peur de l’échec. Elle peut ressentir une culpabilité par rapport au plaisir sexuel, ressentir une pudeur.
– Le troisième degré est une problématique sexuelle majeure. La femme a une incapacité d’érotiser l’homme dans la pénétration, d’être un objet de désir pour l’homme. Cela la renvoie à la soumission, la dépendance ce qui peut être inacceptable pour elle. Elle peut également ressentir une incapacité à érotiser son corps et son vagin et donc de s’abandonner à son propre plaisir et au plaisir de son partenaire. Elle ressent de la méfiance. Elle peut aussi vouloir garder le contrôle et ne pas pouvoir utiliser ses fantasmes.
Les anorgasmies secondaires :
Les anorgasmies dites secondaires surviennent après une période de connaissance de l’orgasme.
Elles peuvent être dues à un trouble de la relation de couple ou à une mésentente avec son partenaire. Dans cette situation, d’autres problèmes sont en cause, mais le retentissement se fait sur le plaisir sexuel.
Ces anorgasmies secondaires peuvent également être dues à une autre dysfonction sexuelle. En effet, un trouble du désir, des problèmes d’éjaculation chez l’homme, un vaginisme, une dyspareunie, sont souvent à l’origine d’un trouble du plaisir.