L’éjaculation est l’ensemble des phénomènes neuromusculaires conditionnant l’éjection du sperme hors de l’urètre après une stimulation intenseà la fin de l’acte sexuel.

L’éjaculation se fait en deux phases successives, tout d’abord l’émission qui correspond à l’accumulation du sperme dans l’urètre prostatique, puis l’expulsion qui correspond à la propulsion du sperme hors de l’urètre grâce à des contractions cloniques des muscles périnéaux, de la prostate et de l’urètre.

Le déclenchement se fait par un stimulus provenant des zones érogènes, principalement le gland et par une stimulation psychogène, l’excitation sexuelle.

Les troubles de l’éjaculation peuvent se définir comme des troubles sexuels se manifestant par la survenue ;

– d’une éjaculation prématurée (= éjaculation précoce),

– d’une absence d’éjaculation (= anéjaculation),

– d’une éjaculation retardée.

L’éjaculation prématurée est également connue sous le terme d’éjaculation précoce ou d’éjaculation rapide.

L’éjaculation prématurée résulte d’une excitation trop importante du centre orgasmique et n’est que rarement, secondaire à une sensibilité accrue des zones érotiques.

L’éjaculation prématurée primaire ou innée

L’éjaculation est presque toujours très rapide, pour tous les rapports sexuels, avec tous les partenaires, depuis le début de l’activité sexuelle. Elle peut survenir avant la pénétration ou moins de deux minutes après, avec l’inaptitude à contrôler l’éjacualtion. Elle a tendance à persister, pouvant même s’aggraver au fil des années. Cela engendre des conséquences personnelles négatives telles que la peine, la frustration, le mal-être, l’évitement de l’intimité sexuelle.

L’éjaculation prématurée secondaire ou acquise

Elle correspond à une dysfonction apparue brutalement ou progressivement après une période où l’individu avait un temps de latence éjaculatoire satisfaisant. Un éventuel déclencheur doit être recherché, comme une dysfonction érectile.

Les étiologies de l’éjaculation prématurée peuvent être variables :

– des causes relationnelles (stress, problèmes de couple, évènements de la vie, anxiété de performance, …),
– des causes organiques (prostatite, hyperthyroïdie, …),
– des causes pharmacologiques (sevrage aux opiacés),
– des causes sexuelles (suite à une dysfonction érectile),
– des causes génétiques, notamment responsables des éjaculations prématurées primaires.

L’anéjaculation est l’absence d’expulsion de sperme hors des voies génitales, chez un homme qui a une excitation sexuelle.

L’anéjaculation rétrograde ou éjaculation rétrograde correspond à l’éjection du sperme dans la vessie. Elle est due à une insuffisance du sphincter lisse de la vessie. L’orgasme est conservé.
Différentes causes sont observées telles que des interventions chirurgicales, des neuropathies centrales et périphériques (diabète, sclérose en plaque) ainsi que la prise de certains médicaments (ex: les médicaments alpha-bloquants utilisés dans le traitement de l’hypertrophie de la prostate).

L’anéjaculation anorgasmique correspond à une absence d’éjaculation et d’orgasme. L’origine est souvent psychogène, mais elle peut être également hormonale (hypogonadisme), toxique (alcool, cocaïne) ou du à un médicament (psychotropes).

L’aspermie ou orgasme sec correspond à une suppression de la phase d’émission du sperme avec une conservation des contractions des muscles pelviens.
Les causes sont variables telles que des anomalies congénitales de l’appareil urinaire, une chirurgie rectale, une chirurgie aortique ou prostatique, des pathologies neurologiques centrales ou périphériques (sclérose en plaque, diabète, …), un hypogonadisme, certains médicaments (psychotropes).

L’éjaculation retardée fait suite à une phase d’excitation sexuelle normale. L’homme peut éprouver des sensations érotiques normales et présente une érection ferme pendant le coït, qui en dépit de tous les efforts et du besoin d’éjaculer de l’individu, ne se termine pas par une éjaculation ou encore se termine par une éjaculation extrêmement retardée.
Les causes de l’éjaculation retardée sont multiples telles que la consommation d’alcool, et la prise de certains médicaments (antidépresseurs, antalgiques opiacés, …).