Pour les hommes :
La stérilisation à visée contraceptive consiste en une vasectomie. Cette intervention pratiquée par un urologue se fait en 15 minutes sous anesthésie locale. Il faut cependant environ 3 mois pour que l’homme n’ait plus de spermatozoïdes actifs. Pendant cette période de « transition », une contraception (préservatif ou autre) est donc indispensable pour éviter un risque de grossesse.
Pour les femmes :
La « ligature des trompes » est un acte chirurgical qui nécessite une hospitalisation de 24 à 48 heures et une anesthésie générale. Elle peut se faire par voie abdominale, par cœlioscopie ou par voie vaginale. Elle peut avoir des suites douloureuses (douleurs abdominales). Elle est efficace immédiatement.
L’efficacité de la stérilisation à visée contraceptive n’est pas garantie à 100 % : elle varie en fonction des méthodes.
Par exemple, avant l’âge de 35 ans, une ligature des trompes par clip ou anneaux est moins efficace qu’une contraception réversible. En effet, il peut y avoir des échecs de ligature des trompes dus à des reperméabilisations spontanées (la circulation des ovocytes dans les trompes redevient possible).
Toutefois, la stérilisation à visée contraceptive doit être considérée comme définitive : s’il est possible de faire des réparations chirurgicales, le plus souvent, celles-ci ne rétablissent pas complètement la fécondité, et entraînent parfois des complications (grossesses extra-utérines, en particulier).
Depuis 2001, toute personne majeure peut demander une intervention chirurgicale à visée contraceptive. Il faut pour cela que la personne intéressée ait d’abord reçue une information médicale claire et complète sur les conséquences de cette opération et ait ensuite exprimé sa volonté de manière libre, motivée et délibérée.
Lors de la première consultation médicale, le médecin informe sur les autres méthodes contraceptives et sur les techniques de stérilisation existantes. A l’issue de la consultation, il remet un dossier d’information à la personne.
L’intervention ne peut être réalisée qu’après un délai de réflexion de 4 mois après cette première consultation médicale.
Il n’y a pas de condition de nombre d’enfants ou de statut marital. S’il n’y a pas de limite d’âge, en revanche, la stérilisation à visée contraceptive ne peut être pratiquée sur une personne mineure.
Seule la personne concernée par l’intervention peut faire le choix de la stérilisation, elle donne d’ailleurs son consentement par écrit.
Le médecin peut refuser de pratiquer l’intervention lui-même mais il doit en informer la personne ou le couple en demande dès la première consultation et doit les diriger vers un praticien qui la fera.
*Loi n°2001-588 du 4 juillet 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception.