Les progestatifs injectables sont administrés par piqûre intramusculaire tous les trois mois. Ils assurent une contraception constante durant 12 semaines.
Les injections doivent être faites à intervalles réguliers par un médecin, une infirmière ou une sage-femme.
Lorsque les intervalles d’injection sont respectés, l’efficacité est de 99,7%1. Cette efficacité augmente avec l’âge de l’utilisatrice mais peut être diminuée par certains médicaments (rifampicine, phénylbutazone, certains anti-épileptiques).
En prenant en compte ces éléments, en utilisation courante, l’efficacité de ce moyen de contraception est de 94%2.
1C’est-à-dire que moins d’1 % des femmes utilisant ce moyen de contraception de façon parfaite connaissent une grossesse au cours de leur première année d’utilisation.
2C’est-à-dire que si l’on prend en compte les problèmes divers d’utilisation qui peuvent diminuer l’efficacité du moyen de contraception, 6% des femmes qui utilisent ce moyen de contraception connaissent une grossesse au cours de la première année d’utilisation.
Les progestatifs injectables sont très efficaces, mais ils peuvent avoir les mêmes effets indésirables que l’implant (notamment la prise de poids et les troubles des règles). Or, une fois injectés, il n’est plus possible de les retirer, il faut attendre que leurs effets cessent. Leur principal effet secondaire, l’irrégularité du cycle, peut être un arrêt des règles ou des règles irrégulières et très fréquentes.
Elle peut être adoptée par les femmes qui ne peuvent pas utiliser d’autres méthodes contraceptives.
Cette méthode est contre-indiquée dans les cas suivants :
– cancer du sein,
– cancer de l’endomètre (muqueuse de l’utérus),
– obésité,
– diabète,
– hypertension artérielle,
– règles abondantes et/ou saignements entre les règles non explorés,
– fibrome utérin,
– hépatite ou antécédent récent d’hépatite,
– maladies du foie,
– maladies thrombo-emboliques artérielles et veineuses (phlébite = caillot dans une veine, embolie pulmonaire, infarctus, accident vasculaire cérébral, caillot dans une artère des membres inférieurs).
Par ailleurs, les progestatifs injectables réduisent le taux normal des oestrogènes (« hormones féminines naturelles ») et ainsi provoquent une diminution de la densité minérale osseuse, d’où un risque d’ostéoporose.
Ce type de contraception n’est donc pas recommandé :
– chez les adolescentes et les adultes jeunes (en période de constitution du capital osseux),
– chez les femmes présentant des facteurs de risque d’ostéoporose (par exemple, consommation chronique d’alcool et/ou de tabac, antécédent de fracture ostéoporotique chez la mère, traitement au long cours par des corticoïdes de synthèse…).
Les injections sont délivrées en pharmacie sur ordonnance.
Chaque dose coûte 3,44 €*, remboursée à 65% par l’Assurance Maladie.
* prix public indicatif