La méthode Ogino consiste, pour une femme dont le cycle est régulier, à éviter d’avoir des rapports sexuels non protégés pendant les jours « fertiles » qui précèdent ou suivent l’ovulation.
Cette méthode repose donc sur le calcul des cycles. Avoir un cycle régulier, c’est avoir toujours le même nombre de jours entre deux périodes de règles.
Toutefois, il est important de retenir que l’ovulation est imprévisible et peut se produire à n’importe quel moment, même chez les femmes dont le cycle est « régulier ». C’est d’autant plus vrai en début et en fin de vie reproductive.
Cette méthode consiste à repérer la période d’ovulation en fonction de la température du corps.
En effet, la température habituelle de la femme s’élève légèrement au moment de l’ovulation : de 0,2 à 0,4 °C (on passe de 36,7 à 37,1 °C, par exemple). Comme l’ovocyte vit 24 heures, les rapports sexuels non protégés qui ont lieu plus de trois jours après l’élévation de température ne peuvent, en principe, pas entraîner de grossesse.
Pour mettre en œuvre cette méthode et déterminer la date de l’ovulation, il faut prendre sa température tous les matins à la même heure, au lit, avant de se lever.
Toutefois, il est important de retenir plusieurs choses :
– l’ovulation peut avoir lieu n’importe quand.
– les spermatozoïdes peuvent vivre jusqu’à 5 jours dans l’appareil génital de la femme : donc si l’on a eu un rapport sexuel les jours qui précédent l’ovulation, ces spermatozoïdes peuvent féconder l’ovocyte.
– un simple rhume peut faire monter la température.
Cette méthode consiste à déterminer la période de l’ovulation en fonction de l’aspect de la glaire (sécrétions du col de l’utérus). Il faut pour cela examiner la glaire avec ses doigts.
A l’approche de l’ovulation, les sécrétions du col de l’utérus (ou « glaire cervicale ») se modifient ; elles deviennent plus abondantes, plus fluides et provoquent un écoulement vaginal (ou « pertes blanches ») caractéristique.
Il est important de retenir que beaucoup de choses peuvent modifier la glaire et sa consistance : le désir sexuel, le sperme, les infections vaginales…
Tout couple qui n’a pas d’autre méthode à sa disposition peut choisir le retrait pour éviter une grossesse.
Les couples qui désirent espacer les grossesses et accepteraient une grossesse non programmée.
Pour être efficace, le retrait nécessite de la part de la femme une grande confiance en son partenaire, et de la part de l’homme, une excellente connaissance des signes du moment de l’éjaculation (qui est un réflexe, donc difficile à contrôler…).
La méthode du retrait rencontre jusqu’à 22 % d’échecs. Ce fort taux s’explique par la difficulté à contrôler parfaitement l’éjaculation et par la présence de spermatozoïdes dans le liquide pré-séminal.
Cette méthode est gratuite.
On peut y avoir recours quand on n’a aucune autre méthode à disposition.
Le retrait vaut mieux que rien du tout.
L’éjaculation peut être parfois incontrôlable.
De plus, les premières gouttes de sperme, qui peuvent contenir beaucoup de spermatozoïdes, sortent parfois sans que l’homme ne les sente : le liquide pré-éjaculatoire contient des spermatozoïdes en nombre suffisant pour féconder l’ovocyte et donc entraîner une grossesse.
Tout couple qui n’a pas d’autre méthode à sa disposition peut choisir le retrait pour éviter une grossesse.
Les couples qui désirent espacer les grossesses et accepteraient une grossesse non programmée.
Cette méthode ne peut avoir lieu que jusqu’au retour de couches et maximum 6 mois après la naissance.
Pour être efficace, elle nécessite que l’allaitement soit exclusif, à la demande, jour et nuit et qu’il n’y ait pas de règles.
Pour plus d’informations, parlez-en avec votre médecin.
Après un accouchement, l’allaitement est une contraception efficace, sous trois conditions :
– Le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein (jusqu’à 5 ou 6 fois par jour). La prise d’un biberon doit rester exceptionnelle ; en effet, si la fréquence de la succion du sein diminue, une ovulation peut se produire.
– Le nourrisson doit avoir moins de 6 mois : au-delà, allaitement ou pas, une nouvelle ovulation peut se produire.
– La femme ne doit pas avoir eu de règles depuis l’accouchement. L’apparition de règles signifie la reprise des ovulations.
L’allaitement est compatible avec plusieurs méthodes sans danger pour la mère et l’enfant :
– le préservatif
– la pilule microprogestative (à partir de la 3ème semaine)
– l’implant (sous condition, à partir de la 4ème semaine après l’accouchement)
– le DIU ( » stérilet « ) posé dans les 48 heures ou 4 semaines après l’accouchement.
Ces méthodes permettent d’allaiter le bébé pendant le temps que l’on désire sans risque de se retrouver enceinte pendant l’allaitement, ou au moment du sevrage.
Les méthodes naturelles connaissent jusqu’à 25%1 d’échecs. Pour les méthodes nécessitant un appareillage, l’efficacité est propre à chaque système.
L’utilisation des méthodes naturelles nécessite d’avoir des cycles extrêmement réguliers et de bien connaître son corps.
Par ailleurs, il est important de retenir que les périodes d’ovulation peuvent varier en fonction d’éléments extérieurs. Ainsi, même lorsque la femme connaît exactement la date de son ovulation (ou pense qu’elle la connaît), l’ovulation peut être avancée ou reculée par toutes sortes d’événements, à commencer par les émotions ! C’est ce qui rend les méthodes naturelles imprécises et en conséquence peu fiables.
1 C’est-à-dire que 25 femmes sur 100 (soit 1 femme sur 4) utilisant une méthode naturelle connaissent une grossesse lors de la première année d’utilisation.
Les méthodes naturelles sans appareillage sont gratuites et ne nécessitent aucun matériel.
Toutes les méthodes naturelles peuvent être associées aux méthodes que l’on appelle « barrière » : préservatif masculin ou féminin, diaphragme, cape, spermicides.
Elles nécessitent de se passer de rapports sexuels avec pénétration pendant plusieurs jours.
Selon les méthodes, elles nécessitent de prendre sa température chaque jour, de manipuler des sécrétions avec ses doigts, de savoir repérer ses jours d’ovulation…
La période d’ovulation pouvant varier, ces méthodes restent imprécises et donc peu fiables.
Tout le monde peut utiliser les méthodes naturelles.
Toutefois, au vu de leur faible efficacité dans la pratique, elles sont plutôt recommandées aux couples qui souhaitent espacer les grossesses, peuvent se passer de rapports sexuels avec pénétration pendant plusieurs jours et qui sont prêts à accepter une grossesse, même si elle n’était pas prévue.
Elles peuvent être utilisées quand on n’a aucune autre méthode à disposition.