Un DIU ou « Dispositif Intra-Utérin » est un moyen de contraception inséré dans l’utérus par un professionnel de santé. Le DIU est couramment appelé « stérilet » mais ce terme devrait être remplacé car un DIU ne rend pas stérile.
Le DIU est en forme de « T » et mesure le plus souvent moins de 3 cm.
Le DIU se termine par un fil qui est coupé assez long au moment de la pose par le médecin ou la sage-femme afin de ne pas gêner le partenaire pendant les rapports sexuels. Cela permet un retrait également facile et rapide par le médecin ou la sage-femme.
Il existe deux types de DIU.
Le DIU au cuivre : Il est en plastique avec un ou plusieurs manchons de cuivre. Plus la surface de cuivre est grande, plus le DIU est efficace, car c’est le cuivre, qui rend les spermatozoïdes inactifs. Il existe en deux tailles, « short » (court) et « standard”. Par exemple, une femme qui n’a jamais été enceinte (dont l’utérus est plus petit) peut parfaitement se faire poser un DIU « short ».
Le DIU hormonal : Il contient une hormone progestative (lévonorgestrel) qu’il va délivrer en petite quantité.
Cette hormone a plusieurs effets :
– un effet contraceptif : elle épaissit les sécrétions du col (entrée) de l’utérus. Les spermatozoïdes ne peuvent plus passer.
– un effet sur les règles : le DIU hormonal peut diminuer la durée et le volume des règles ainsi que les contractions douloureuses qui les accompagnent ; certaines utilisatrices n’ont d’ailleurs pas de règles pendant qu’elles ont un DIU, ce qui est sans danger pour la santé ou la fertilité.
DIU hormonal (à gauche) & DIU au cuivre (à droite)
« aucune intention de porter atteinte aux droits d’auteur »
Qu’il soit au cuivre ou hormonal, le DIU peut être mis en place, soit par un médecin généraliste, soit par un gynécologue soit par une sage-femme. La pose en elle-même est rapide.
Pour le DIU au cuivre comme pour le DIU hormonal, il est recommandé que la pose ait lieu pendant la semaine des règles de façon à limiter les infections. Il peut également se poser après un avortement, ou au moins 6 semaines après un accouchement.
En principe, l’insertion d’un DIU peut être indolore ou provoquer les mêmes douleurs que pendant les règles. Pour améliorer votre confort lors de la pose, il est possible de prendre des anti-douleurs deux heures avant le geste.
Avant la pose, une première consultation gynécologique est nécessaire afin de vérifier l’absence d’anomalies de l’utérus et de réaliser des prélèvements bactériologiques.
Pendant la pose, le professionnel de santé peut effectuer une hystérométrie (il introduit dans l’utérus une tige souple graduée afin d’évaluer la forme, les dimensions et la sensibilité de l’utérus).
Après la pose d’un DIU, une consultation gynécologique de contrôle à 4-6 semaines est nécessaire. Au minimum, une visite de contrôle annuelle permettra de s’assurer qu’il est correctement placé et vous permettra de faire le point sur votre santé gynécologique. La fréquence de ces contrôles est à discuter avec le professionnel de santé.
Les DIU sont d’une très grande efficacité : ils sont efficaces à environ 99%1. Comme les erreurs de manipulation n’existent pas en dehors du moment de la pose, l’efficacité de ce moyen de contraception ne dépend pas de l’utilisatrice.
• Le DIU au cuivre est efficace dès le jour de son insertion. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il peut être utilisé comme contraception d’urgence (dans ce cas, il doit être posé dans les 5 jours après la date d’ovulation).
• Le DIU hormonal, est efficace deux jours après son insertion. Pour éviter un risque de grossesse, il faut donc utiliser des préservatifs pendant les deux jours qui suivent l’insertion du DIU hormonal. Ensuite vous serez protégée d’une grossesse par le DIU.
1 C’est-à-dire que 99 femmes sur 100 ne connaissent pas de grossesse lors de leur première année d’utilisation d’un DIU.
Selon le modèle, le DIU peut être gardé entre 5 et 10 ans. Un contrôle une fois par an est à prévoir pour s’assurer qu’il est bien positionné.
Le DIU peut être retiré à n’importe quel moment, dès que la femme le désire, par un médecin ou une sage-femme. Le professionnel de santé va alors tirer doucement à l’aide d’une petite pince sur le fil du DIU, visible au niveau du col de l’utérus. Ceci est complètement indolore.
Les deux types de DIU sont très efficaces. La différence d’efficacité entre DIU au cuivre à 380 mm² de cuivre et DIU hormonal est très faible. Si vous devez choisir entre les deux types de DIU, ce sera en fonction des contre indications éventuelles et pour le confort qu’il vous procurera. Ainsi, si vous avez des règles douloureuses et abondantes, il sera plus confortable pour vous d’utiliser un DIU hormonal. Si vous avez des contre indications à la prise d’hormone ou que vous souhaitez ne prendre aucune hormone, vous pourrez choisir le DIU au cuivre. Prenez conseil auprès de votre médecin ou sage-femme.
La simplicité
Le confort
L’efficacité
La durée d’utilisation
L’absence d’hormones si vous optez pour le DIU au cuivre
Les effets sur les règles douloureuses et abondantes si vous optez pour le DIU hormonal
Le DIU au cuivre peut allonger la durée des règles. Mais si vos règles sont courtes et peu abondantes, la différence sera minime.
Le DIU hormonal peut provoquer les mêmes effets secondaires que les contraceptifs oraux contenant des progestatifs : petits saignements répétés ou au contraire disparition des règles (ce qui est sans gravité), prise de poids, et/ou poussée d’acné.
Pour le DIU au cuivre :
– Les femmes ayant une malformation de l’utérus (ce qui est rare) ou un gros fibrome : le DIU ne pourra pas être inséré ; celles dont le col (orifice) de l’utérus est trop large en raison d’accouchements multiples ou difficiles (le DIU risque d’être expulsé).
– Les femmes ayant un cancer du col de l’utérus ou de l’endomètre (avant traitement).
– Les femmes porteuses d’une IST (mais le DIU peut être inséré une fois que l’IST a été traitée et a guéri depuis plus de 3 mois).
– Les femmes ayant une infection génitale haute (de l’utérus ou des trompes) en cours, récidivante, ou datant de moins de 3 mois.
– Les femmes ayant des saignements vaginaux inexpliqués.
– Les femmes venant d’accoucher (il faut attendre entre 48 heures et 4 semaines après l’accouchement).
– Les femmes ayant eu une infection après accouchement ou après avortement il y a moins de 3 mois.
– Les femmes ayant eu une tuberculose génitale.
Pour le DIU hormonal :
Les contre-indications sont les mêmes que pour le DIU au cuivre (voir plus haut), mais il faut y ajouter les contre-indications liées à la présence de l’hormone : ne pourront pas en bénéficier les personnes qui ont une phlébite, embolie pulmonaire, cancer du sein, de l’endomètre ou de l’ovaire, tumeur (bénigne ou maligne) du foie, maladie aigue du foie (hépatite virale aigue).
Après la pose d’un DIU, un suivi gynécologique régulier est nécessaire.
Au minimum, une visite de contrôle annuelle permettra de s’assurer qu’il est correctement placé et vous permettra de faire le point sur votre santé gynécologique. La fréquence de ces contrôles est à discuter avec le professionnel de santé.
A savoir : l’âge fixé pour faire le premier « frottis de dépistage » est 25 ans pour toute femme ayant eu des rapports sexuels (vous pouvez néanmoins le faire faire dès 20 ans si vous le souhaitez). Le deuxième frottis peut être fait un an plus tard si le 1er frottis est normal, puis tous les 3 ans.
Ne jamais utiliser un DIU sans l’avis de votre médecin ou de votre sage-femme :
– si vous êtes enceinte ou dans les 4 mois après l’accouchement,
– si vous avez eu des antécédents de grossesse extra utérine (pour le DIU au cuivre),
– si vous avez actuellement une maladie inflammatoire pelvienne (MIP, infection des organes génitaux féminins) ou si vous en avez eu à plusieurs reprises dans le passé,
– si vous souffrez d’affections associées à une sensibilité accrue aux infections pelviennes,
– si vous avez une infection de l’appareil génital inférieur (infection du vagin ou du col de l’utérus),
– si vous avez eu une infection de l’utérus après un accouchement, après un avortement ou après une fausse-couche, au cours des 3 derniers mois,
– si vous présentez actuellement des anomalies cellulaires au niveau du col de l’utérus,
– si vous avez un cancer établi ou suspecté du col de l’utérus ou de l’utérus,
– si vous avez des tumeurs dont le développement est sensible aux hormones progestatives ; par exemple un cancer du sein,
– si vous avez des saignements utérins inexpliqués,
– si vous présentez des anomalies au niveau du col de l’utérus ou de l’utérus, notamment des fibromyomes, déformant la cavité de l’utérus,
– si vous avez une maladie du foie évolutive ou une tumeur au foie,
– si vous souffrez de thalassémie, de maladie de Wilson,
– si vous souffrez d’endométriose (pour le DIU au cuivre),
– si vous êtes allergique au lévonorgestrel ou au cuivre ou à l’un des autres composants contenus dans le DIU choisi.
A votre médecin traitant
Si lui-même ne pose pas les DIU, il peut vous indiquer un gynécologue, un médecin ou une sage-femme qui le fait.
A un gynécologue
A une sage-femme
A un Centre de planification et d’éducation familiale (CPEF)
Le Dispositif Intra-Utérin (DIU) doit être prescrit par un médecin ou une sage-femme.
Vous pouvez ensuite l’obtenir avec votre ordonnance en pharmacie.
Son prix :
– pour le DIU au cuivre : 30,50 €*
– pour le DIU hormonal : 125,15 €*
Tous les DIU (au cuivre et hormonal) sont remboursés à 65 % par l’Assurance Maladie.
La délivrance du DIU est gratuite et confidentielle :
– en pharmacie pour les mineures d’au moins 15 ans assurées sociales ou ayants droit,
– dans les CPEF (Centres de Planification et d’Éducation Familiale) sans condition d’âge pour les mineures souhaitant garder le secret et pour les non-assurées sociaux.
*Prix public indicatif
AM